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Marie-Jeanne Riccoboni



Comme romancière, Marie-Jeanne Riccoboni se situa dans la lignée de Madame de La Fayette, que dans une lettre adressée au Mercure de France en mars 1768, elle décrit comme

un auteur qui devrait s'attendre à mes remerciements. [..] je n'ai pas la vanité [...] d'adopter le titre de rivale de La Fayette. Madame de la Fayette fut toujours ma maîtresse et mon guide; l'honneur d'approcher d'elle, de la suivre, même à quelque distance, est la louange que je voudrais mériter, et serait un prix bien flatteur pour mes faibles essais.

Quelle fut, exactement, l'importance de son malheur matrimonial pour la décision que prit Marie-Jeanne Riccoboni de devenir écrivaine? Il est difficile de se prononcer là-dessus. Mais en tenant compte de ce que sa carrière théâtrale la liait très fort à la famille Riccoboni, et que cette carrière ne lui apportait pas que des succès, on comprend sa décision. Sa séparation ne fut pourtant pas vraiment définitive, puisque plus tard dans sa vie, elle soignera son mari, tombé malade. Le soupir de soulagement poussé au moment de sa mort, est révélateur.

Son soupir de veuve, finalement rendue à sa propre existence, Riccoboni le pousse dans une des lettres adressées à Robert Liston. Elle avait fait la connaissance de cet Ecossais, beaucoup plus jeune qu'elle, lors d'un des séjours qu'il faisait à Paris. Un échange de lettres s'ensuivit, véritable histoire d'amour épistolaire. On la voit enfin avoir trouvé un homme qui, bien qu'à distance, sut la comprendre et l'apprécier comme elle voulait l'être. On peut supposer que cette confiance finalement trouvée est responsable du ton beaucoup moins violent de ses derniers récits.


SvD, September 2007



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