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Suzan van Dijk




Le français, langue de femmes?
A propos de certaines écrivaines aux Pays-Bas (18e-19e siècles)

Les Pays-Bas ont été fort imprégnés de la culture française. Cela était dû à l’arrivée de Huguenots et la présence de libraires français au XVIIIe siècle (par exemple), et aux événements politiques de la fin de ce siècle et du début du suivant. Dès le premier quart du XVIIIe siècle, cela était à l’origine d’un certain agacement chez un auteur spectatorial comme Justus van Effen. Mais cela a néanmoins duré jusque bien dans le XXe où des familles aristocratiques avaient encore tendance à éduquer leurs enfants en français.

Il y avait semble-t-il un lien assez fort entre « français » et « féminin » : Van Effen s’opposant par exemple aux « petits-maîtres » efféminés et francophones d’une part, et l’éducation francophone étant en particulier réservée aux jeunes filles.

En rapport avec cela sans doute nous avons trouvé, dans une vaste recherche sur les écrivains femmes néerlandaises, un certain nombre de femmes écrivant, voire publiant, en français, durant cette période 1700-1900. Cette francophonie féminine ne semble pas être particulière aux Pays-Bas, mais je présenterai comme point de départ ces femmes s’exprimant en français à l’intention d’un public sans doute néerlandais :

  • leur importance quantitative, appartenance sociale etc. ;
  • leur production – bilingue ou monolingue ;
  • la réception de cette œuvre – aux Pays-Bas et/ou en région francophone.

Cette présentation servira de point de départ pour une comparaison à faire à échelle européenne, en l’occurrence dans cette session, avec des femmes russes et anglaises.





SvD, May 2009




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