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Séverine Genieys-Kirk




Importation de la culture française à l’usage des dames ecossoises et anglaises au 18e siècle : entre adoption et reniement

Dans cette étude, nous analysons le concept de francité en réévaluant les paradoxes qui soustendent l’héritage de la galanterie française outre-Manche alors qu’y prend forme un discours nationaliste vantant la supériorité de la sociabilité à l’anglaise.

Age des lumières, le 18e siècle britannique se caractérise d’une part par son soudain engouement linguistique pour la langue française et le raffinement d’expression qui y est associé, et d’autre part la floraison des publications londonniennes d’originaux français, ainsi que l’essor sans précédent des traductions, non sans influencer un autre phénomène, la publication croissante d’écrits didactiques et réformistes, tels des ‘manuels’ d’histoire, des périodiques, voire historiographies à l’usage des hommes et des femmes. Parmi les textes qui arrêtent ici notre attention, Eloge des Dames Ecossoises, The History of Women d’Alexander Willian, The Tea-Table et The Female Spectator d’Eliza Haywood, et Sketches of the Lives and Writings of the Ladies of France d’Ann Thickness, la notion de francité, inséparable de celle de ‘galanterie’, semble différer selon qu’il est exploité par des auteurs ou des autrices. Il s’agira ainsi d’examiner, dans une optique ‘genrée’, soit s’inscrivant dans le cadre des ‘gender studies’, les enjeux socio-culturels de ces divergences et convergences.




SvD, May 2009




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