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Abstract



Alexandre Stroev:

Les Femmes russes et la franc-maçonnerie européenne
à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles

Au siècle des Lumières, des sociétés para-maçonniques féminines se propagent en Europe ; en 1750, le comte Ivan Golovkine participe aux travaux de la Loge de Juste à La Haye. Les femmes russes s'intéressent aux courants mystiques de l'époque et fréquentent les francs-maçons. L'impératrice Catherine II consulte des ouvrages maçonniques et attaque les adeptes de l'ordre dans ses pamphlets et dans ses comédies. Contrairement à elle, sa mère, la princesse d'Anhalt-Zerbst, pratique l'alchimie ; son fils Paul et son petit-fils Alexandre, aussi bien que leurs épouses Maria Fedorovna et Elizaveta Alekseevna, lisent attentivement les écrits mystiques. Dans les années 1770-1780, plusieurs "frères" russes sont affiliés aux loges françaises ; Alexandre Stroganov, Stepan Kolychev et Vassili Khovanski font partie des loges d'adoption parisiennes. Ils y introduisent leurs connaissances et parentes, y compris la princesse Maria Bariatinskaïa (née Khovanskaïa), la comtesse Elisabeth Golovkina et la princesse Sofia Razoumovskaïa qui, en 1776-1777, visitent la loge mixte parisienne la Candeur. Dans les années 1780, Varvara Kocheleva et Sofia Razoumovskaïa fréquentent Louis-Claude de Saint-Martin ; les "frères" russes les considèrent comme leurs "sœurs" spirituelles.



SvD, January 2013



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