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| + | Dès le début du XXe siècle, les militantes féministes furent déterminées à faire entendre leurs voix et à modifier le cours des événements internationaux. Des associations féministes internationales ainsi que des sections nationales se créent, avec, pour objectif principal, la visibilité des problématiques communes aux femmes dans le monde. La construction d'une identité féminine collective transcendant les frontières nationales devient une condition essentielle pour la remise en cause des discours alors dominants sur le rôle des femmes dans la société, et pour la construction d'un monde meilleur. Les congrès féministes internationaux permettent l'émergence d'un mouvement coordonné et organisé, d'une conscience collective. Cette contribution se propose, à partir du compte rendu de certains congrès féministes internationaux tenus au début du XXe siècle, de dresser un inventaire des principales stratégies de mobilisation et des idées véhiculées par les féministes internationales. Le discours de ces dernières à la fois utopique, progressiste et radical entame une nouvelle ère dans les relations internationales, où coopération, diplomatie, pacifisme, défense des droits et amélioration du bien-être individuel deviennent des notions incontournables. Ce discours formera le fondement des programmes des futures organisations internationales, telles la Société des Nations ou encore les Nations Unies. | ||
| - | Les recherches historiques menées intensivement depuis quatre décennies permettent de tracer un nouveau paysage humain et culturel de l'Europe. À partir de son étude des archives du XIXe siècle et de la méthode analytique qui en a découlé, l'auteur poursuit ici un double but : effacer une image fautive des modes de vie féminins du passé, née d'une interprétation de l'histoire des femmes, dans laquelle stéréotypes et prescriptions se substituent à la réalité du fonctionnement des sociétés ; proposer une lecture dynamique des rapports économiques entre les êtres humains incluant l'empreinte que les Européens ont pu conserver des voyages et des passages de femes venues d'autres régions. Ferments d'identités différentes que certains rejetteront et que d'autres entretiendront avec étonnement, admiration ou envie. | ||
Current revision
Abstract
Fatma Chehih-Ramdani:
L'internationalisation de la question féminine au début du XXe siècle
Dès le début du XXe siècle, les militantes féministes furent déterminées à faire entendre leurs voix et à modifier le cours des événements internationaux. Des associations féministes internationales ainsi que des sections nationales se créent, avec, pour objectif principal, la visibilité des problématiques communes aux femmes dans le monde. La construction d'une identité féminine collective transcendant les frontières nationales devient une condition essentielle pour la remise en cause des discours alors dominants sur le rôle des femmes dans la société, et pour la construction d'un monde meilleur. Les congrès féministes internationaux permettent l'émergence d'un mouvement coordonné et organisé, d'une conscience collective. Cette contribution se propose, à partir du compte rendu de certains congrès féministes internationaux tenus au début du XXe siècle, de dresser un inventaire des principales stratégies de mobilisation et des idées véhiculées par les féministes internationales. Le discours de ces dernières à la fois utopique, progressiste et radical entame une nouvelle ère dans les relations internationales, où coopération, diplomatie, pacifisme, défense des droits et amélioration du bien-être individuel deviennent des notions incontournables. Ce discours formera le fondement des programmes des futures organisations internationales, telles la Société des Nations ou encore les Nations Unies.
SvD, January 2013
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